top of page

Nonchalante, mais pas seulement


Nonchalante, mais pas seulement

En rachetant cette belle gabare (chaland) à son copain Philippe Despert, Vincent Pocquereau se lance un défi.

Saurmur, quai du Marronnier. Entre midi et deux, Vincent Pocqquereau prend le temps d’un bain de soleil sur la Nonchalante avant de repartir à ses caves.

« Je vais montrer aux gens ce qu’est la marine de Loire, la faune, la flore. C’est important la transmission, surtout pour l’avenir des gamins. J’aimerais leur filer cette passion que j’ai depuis vingt ans » : Vincent Pocquereau se lance cette année en auto-entreprise avec La Nonchalante, une gabare (un chaland) construite il y a sept ans chez Max Pannier à Saint-Germain- sur- Vienne (Indre-et-Loire).

Il l’a rachetée à Philippe Despert qui venait de mettre à l’eau Le Gravelot au port de Gennes. Au vu de la situation (lire ci-dessous), entretenir deux bateaux pour la balade coûte cher. Déjà avec un seul…

Les chalands ne sont plus que cinq entre Montjean et Tours : le Baraquet à Tours, la Val de Vienne qui était à Chinon et qui a été rachetée par la jeune Camille au Thoureil, la Pascale-Carole qui finit malheureusement ses jours dans le Thouet, la Val de Vienne à Montjean (en fin de vie elle aussi) et La Nonchalante à Saumur.

Des balades d’une heure sur la Loire

Celle de Vincent Pocquereau est une réplique du 18e siècle. Il aimerait bien y adjoindre une petite cabane dans le même style pour agrémenter ses balades, avec 25 passager maximum, et moins sous voile.

Les balades vont durer une heure, depuis le quai du Marronnier, au pied de l’hôtel Mercure. Ensuite, au-delà du pont des Ardilliers, demi-tour face à Gratien-Meyer pour repartir jusqu’au pont du Cadre Noir et rentrer au port. À bord, pas de chansonnettes, mais l’atmosphère typique avec ses victuailles et ses vins de Saumur à déguster.

Vincent travaille volontiers avec Bernard Henry (Croisières Saumur Loire) et un ami marigner-vigneron, Denis Rétiveau un gars de la Côte (les Champs Fleuris à Turquant). À Saumur même, avec les Croisières de les Loire et lui, en ajoutant la toue Vent d’Travers, ils sont trois. Mais une seule gabare (un seul chaland), la sienne.

Vincent, qui exerce la profession de caviste chez Bouvet-Ladubay, a piloté pendant trois ans la toue Vent d’Travers, aujourd’hui sans marinier désigné. Ce fut une expérience compliquée qu’il a voulu arrêter. Ce qu’il veut retenir de Vent d’Travers est rassemblé dans ces images : « Jacques Robin, le marinier dit Vent d’Travers, est mon second père. »

Vincent a fini par avoir son propre bateau, la Jeanne-Louise, sur lequel il s’est fait la main de pilote. Pour passer à La Nonchalante, il l’a revendue à quatre amis. Elle vogue aujourd’hui dans un cadre privé (non commercial), entre Montsoreau et Le Toureil.

225 vues0 commentaire
bottom of page