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Le mariage entre la Loire et le vin

Dernière mise à jour : 21 mai 2021




Le mariage entre Loire et vin

Depuis quatre ans, Vincent Pocquereau navigue sur la Loire à bord d’un chaland.

Le temps d’une soirée orageuse, il a proposé à ses clients une virée œnologique.

Même l’orage n’a pas douché l’enthousiasme des navigants de « La Nonchalante », Ce jeudi 13 août. « J’ai refusé trente personnes pour aujourd’hui », assure son capitaine, Vincent Pocquereau. Ce chaland, il l’a construit de ses propres mains il y a quatre ans. Ce soir-là, seulement treize clients sont montés à bord, à cause des mesures sanitaires. Vincent et Jérôme assurent la traversée, l’histoire du bateau et de la Loire. Marie-Françoise Raton-Galet et Ségolène servent et commentent le vin.

Le Clos des cordeliers participe à deux virées par an depuis la saison 2019. Et ce, « dans une logique d’oenologisme », assure la propriétaire du vignoble. Le Domaine des Champs-Fleuris, Nerleux, Arnaud Lambert, Fabien Duveau et bientôt le Château de Parnay : Loire Évasion collabore avec plusieurs domaines viticoles et entend accroître la notoriété des vins de Loire… depuis la Loire. « La Nonchalante naviguera bientôt avec les producteurs de bières artisanales du coin, comme la Piautre », ajoute son capitaine.

Un goût prononcé pour le vin et le partage

Alain, sa femme et ses amis viennent de monter à bord. Ces Charentais sont venus pour visiter Saumur mais surtout ses vignobles. « Et puis aussi découvrir le patrimoine », ajoute ce propriétaire d’un bar-tabac. La virée de ce soir convient donc parfaitement aux deux couples. Et l’orage ? « Non on aime bien l’orage », rigole-t-il avec ses amis. Il est 19h15 quand le capitaine met les voiles. Direction Souzay-Champigny.

« On n’a pas de bouchon, on est donc obligé de terminer les bouteilles », prévient avec le sourire la viticultrice, après avoir présenté son domaine vieux de quatre générations. Elle a emmené avec elle deux cuvées de fines bulles, un saumur rosé et deux Saumur-Champigny. Entre recettes ancestrales et traditionnelles, elles ont toutes une saveur distincte les unes des autres. « Il n’y a pas de questions taboue. On veut partager un maximum, n’hésitez pas à poser des questions » ajoute-t-elle.

Le capitaine à la barre, c’est Jérôme qui présente le bateau et l’histoire de la conquête fluviale sur la Loire. À Saumur, les bateaux venus de Nantes emportaient avec eux le tuffeau, les pommes tapées, le vin… Ils avaient une capacité de dix à quinze tonnes de marchandises. Bien loin du train à vapeur, arrivée en 1840, qui transportait 300 tonnes. « Il a décimé la marine Loire », termine Jérôme avant d’enchaîner sur les oiseaux, visibles depuis la gabare.

« Et la Loire est dangereuse ? », interroge l’un des clients, une coupe de rosé pétillant à la main. « Elle est gentille la Loire. Il faut la respecter, c’est tout », lui répond-on. « On passe maintenant à un crémant rosé 2011 », enchaîne Marie-Fraçoise. « Pour être honnête, on est limite en termes de date car c’est un 72 mois, mais c’est quand même pas mal… » Soixante-douze mois ou non, une chose est sûre : les clients apprécient.

« Tenez vos verres, ça va souffler » lâche la viticultrice en levant les yeux au ciel. Quelques minutes plus tard, le temps orageux rattrape le navire et la pluie tombe à flot. Tous les voyageurs se regroupent sous la toile et se collent pour éviter la pluie qui passe par les côtés. Vêtu d’un grand manteau de pluie, le capitaine maintient le cap et Marie-Françoise continue de servir son vin. La bonne humeur prend le pas sur les éléments. « Vous pouvez servir mon copain », demande Alain à Marie-Françoise. « Je voulais lui en donner mais j’ai tout bu… »

Quant aux enfants, ils ne boivent pas de vin mais du jus de raisin. « Il y a de l’eau dans mon verre à cause de la pluie et je suis trempée, mais c’était trop bien », sourit la petite Clémence.

Toutes les bonnes choses ont une fin. « On est trempée mais on n’est pas de glaçons. Ils sont gentils, on se sent bien ici. Ce sont de bons souvenirs », s’enthousiasme un couple venu tout droit de Paimpol. Ce n’est pas la pluie, ni le vent qui refroidit un Breton.



À savoir

Plusieurs prestations au menu

Du coucher de soleil au plateau de charcuterie, fromage et dessert, en passant par le restaurant gastronomique avec l’Aubergade, il y en a pour tous les goût sur « La Nonchalante ». Loire évasion propose également des croisières pour les enterrements de vie de jeunes filles et garçons. L’année prochaine, un deuxième bateau sera construit pour le même type de sorties fluviales. Vincent Pocquereau a aussi construit une péniche d’une capacité de quatre personnes. Une deuxième sera mise en location au printemps 2021. Les tarifs varient en fonction des prestations.















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