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Histoire de La Nonchalante - courrier de l'ouest

Dernière mise à jour : 21 mai 2021











La gabare omnibus dessert cinq communes

Un bus sur l’eau. C’est le principe des navettes fluviales qui fonctionnent tout l’été entre la Doutre, Bouchemaine, Béhuard, Écouflant et Cantenay-Épinard. Un moyen de transport et beaucoup de plaisir.

« La Nonchalante » mêle Angevins et touristes. La gabarre mène ses passagers au fil de l’eau, au départ de la Doutre.

14h30, cale de la Savatte à Angers. Accueil souriant de Michel, le capitaine, de Samuel et Gérard, ses matelots, sur La Nonchalante, réplique d’une gabarre du XVIIIe siècle. Les cinq passagers sont installés sur les bancs de bois, c’est parti direction Bouche-Maine, à 6 km/h de moyenne.

Alors que le château disparaît au premier virage, deux jeunes autour d’un feu sur la rive droite nous saluent. À l’écluse du seuil de Maine, Michel raconte : « Les chalands récupéraient les marchandises arrivées en bateaux à Nantes et remontaient la Loire jusqu’à Roanne. C’était l’autoroute ! Avantages : moins de risque d’attaques que sur la route et on pouvait charger plus ! » Aujourd’hui on peut charger… des vélos si l’on veut rentrer de Bouchemaine ou de Béhuard en pédalant ou à pied pour les plus courageux.

Tiens, voici l’Abbaye de la Baumette, magnifique bâtisse construite par le roi René. « Prends une photo là : pour moi, c’est de sacrés souvenirs ! » lance Odette, 76 ans à sa petite fille de 10 ans.

15h25. Cinq minutes d’avance et premier arrêt. Michel récupère les tickets du premier tronçon. « Vous nous auriez jetés à l’eau si on n’avait pas payé ? » s’amuse Anne, 34 ans. « Ah oui, ça aurait fait de l’appât pour les silures » plaisante le capitaine. Nous redémarrons. Anne prend le soleil. Elle a déjà exploré les autres circuits des navettes fluviales estivales « pour la nature, le calme, ce qu’on découvre de la Loire qu’on ne voit pas quand on est en ville… Sympa, et pas cher du tout. »

La Loire, la voilà qui arrive des Ponts-de-Cé. Le décor change, le lit du fleuve quadruple de largeur, de grandes étendues de sable émergent. Michel fait slalomer le bateau, pour passer « là où il y a de l’eau » indique Gérard. « Des fois on ne peut passer que sur 6 mètres de large, avec 45 centimètres de fond ! Une fois, on avait des gens avec de l’eau jusqu’aux chevilles à 2 mètres de nous. »

Sur la rive droite, de superbes demeures se révèlent. Claude, la mère d’Anne, renseignée, explique : « Autrefois c’étaient des résidences secondaires pour les riches familles angevines. » Autres mœurs, autres temps. La preuve : le TGV passe à flanc de coteaux, derrière la pierre Bescherelle d’Épiré (réputée pour l’escalade). Et voici déjà la pointe de l’île de Béhuard. Là pas question de passer à droite : la Loire s’y transforme en torrent. C’est bon pour les kayaks, pas pour les chalands. Michel fait un demi-tour tout en douceur et accoste.

16h15. Tous le monde descend, 16 personnes montent. « Vous avez bien mangé ? » demande le capitaine qui les a déposés ce matin. Parmi les nouveau passagers, cinq Anglais et une Australienne. Bob, Angie et Lisa sont venus voir un ami « in Bouche-maine ». Ils sont enchantés de « ce tour sur un bateau neuf mais d’un style ancien. » Angie apprécie particulièrement « l’odeur du bois ». Le soleil tape fort, quatre des passagers se réfugient à l’ombre du banc de mât. Sur le chemin du retour, la gabarre (le chaland) croisera un homme qui s’entraine au karaté, un poisson qui saute, des hérons imperturbables, l’un des derniers pêcheurs professionnels de la Loire sur sa toue, un envol de cygne près de cygnes nouveaux nés.

17h15. Derrière la barre, Michel ne cesse de sourire. « Le but c’est que les gens connaissent la Loire et la respectent. Surtout les enfants qui transmettront à leurs enfants qu’il faut préserver ces paysages magnifiques que nous avons à disposition » souffle-t-il.

18h15. L’équipage amarre la gabarre (le chaland). Fin du voyage, début des souvenirs…


Un bus sur l’eau dessert cinq communes angevines

Des navettes fluviales fonctionnent tout l’été entre la Doutre à Angers, Bouchemaine, Béhuard, Écouflant et Cantenay-Épinard.

Il s’agit de la réplique d’une gabarre (d’un chaland de Loire) du XVIIIe siècle.


Et vogue La Nonchalante !

Une dizaine de passagers a finalement embarqué hier matin sur La Nonchalante. Le chaland en pin douglas et en chêne a largué ses amarres à 10 heures avec pour mission de rallier Écouflant et Cantenay, destinations de la première navette estivales de ce bateau patrimoine.

Aux amateurs d’escapades fluviales, le prochain rendez-vous avec La Nonchalante est programmé mardi 21 Juillet, toujours à 10 heures à la cale de la Savatte, pour une balade vers Bouchemaine.

Deux autres navettes assurées par l’Hirondelle et l’Union assurent également ce service mis en place par Angers Tourisme.


La « Nonchalante » n’attend plus que ses passagers

La cale de la Savatte vient de s’enrichir d’un nouveau bâtiment. Un navire assez exceptionnel, tout de bois et de clous, semblable à ses sœurs gabarres (chalands), qui au début du XIXe siècle sillonnaient la Loire, transportant ardoises, vins et autres marchandises. Né d’un rêve « complètement fou », porté par l’Angevin Michel Édouard et son acolyte Philippe Despert, ce bateau à fond plat sort à peine du chantier de Saint-Germain-sur-Vienne. « Nous l’avons construit en trois mois, alors que normalement il faut une petite année, avec l’aide de deux menuisiers et les conseils d’un historien », souligne Michel Édouard, déjà amoureux et propriétaire d’une toue cabanée et d’un fûtreau, deux embarcations typiques de la navigation ligérienne.

Angers-Cantenay, le 16 juillet

Unique en son genre, « La Nonchalante », s’est posée comme une fleur hier midi à Angers. Pour un repos de courte durée. Le 16 juillet, moteur de 115 CV et mât fixés, elle doit en effet se mettre au service d’Angers tourisme, afin d’assurer des navettes entre Angers, Béhuard, Cantenay et Écouflant.

25 passagers pourront prendre place sur cette embarcation pourront prendre place sur cette embarcation remarquable, de 16 mètres de long, précédée d’une réputation qui, avant l’heure, en fait une des reines des Fêtes de l’Erdre en septembre à Nantes. « C’est un moyen de transport, sur lequel on aimerait faire partager aux gens notre passion pour les bateaux de Loire », glisse Michel Édouard, dont l’association Hisséo invite par ailleurs à des balades de quelques jours au fil du fleuve royal, avec nuits sous les étoiles.



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