


Le plein de passagers cet été :
Les mois de Juin, Juillet, Août ont été très denses pour Croisière Saumur Loire et Loire évasion, qui proposent des sorties sur le fleuve. De quoi compenser la perte due au confinement.
De mi-juin à fin août, « on étaient sur l’eau de 10 heures à 22 heures, raconte Vincent Pocquereau, le capitaine du chaland de Loire La Nonchalante. Et on a quand même été obligés de refuser du monde. Le pire, c’est le 14 Juillet. On a refusé 170 personnes. On a fait notre saison en trois mois. », poursuivit-il.
Privé de navigation au début du printemps, en raison du confinement, le patron de Loire évasion et son concurrent Bernard Henry (Croisière Saumur Loire) ont vu leur activité exploser pendant l’été.
« En Juillet et août, on a eu une hausse de 50% de la clientèle individuelle, par rapport à l’an dernier, indique le capitaine du Saumur Loire (qui peut transporter jusqu’à 64 passagers, 55 en jauge Covid). Ça à bien marché aussi en septembre. Cette année, on a eu beaucoup de Saumurois et des gens des environs. Je partais avec des prévisions de 50 000€ de pertes, finalement on sera peut-être à l’équilibre. On aura transporté environs 10 000 passagers, comme l’an dernier. Le surcroît d’activité en plein été a rattrapé une bonne partie du temps perdu. On a sauvé les meubles. »
« Sur un bateau on renouvelle l’air toutes les trois secondes »
Pour compenser la perte, les compagnies ont dû s’adapter et rallonger leurs journées. « On a rajouté des sorties. On a aussi modulé l’offre au jour le jour, en fonction de la météo et des demandes. La vente en ligne, qui représente 30% des transactions cette année, nous permet cette réactivité, informe Bernard Henry. Le fait qu’on soit en plein air est un atout dans cette période d’épidémie. Sur un bateau, on renouvelle l’air toutes les trois secondes ! »
La saison se termine. Les deux bateaux vont cesser leur activité quotidienne à la fin du mois. La Nonchalante sera ensuite de sortie deux fois en décembre, pour les groupes privés. Pendant l’hiver, les professionnels sortent leurs bateaux du fleuve pour l’entretien annuel. Avant de retourner à l’eau au mois de mars.
Loire Évasion construit un deuxième bateau pour 2021
D’ici là, Vincent Pocquereau aura construit un deuxième bateau de passagers pour l’année porchaine. « C’est un toue sablière de 15 mètres de long qui s’appellera la ou le Mademoiselle, annonce VoncentPocquerau. Je la fabrique à côté de Nevers (Nièvre). On va la descendre par la Loire, probablement au mois de Janvier. Avec les deux bateaux, on aura une capacité d’accueil de 30 personnes. La saison reprend au mois de Mars et on a déjà des contacts. On a beaucoup de réservations pour des mariages. » Une toue cabanée va compléter l’offre, non pas pour naviguer celle-ci mais pour accueillir les clients. « On va y faire un boutique de produits locaux et notre billetterie. C’est un bateau qui a 30 ans. Il est tout en cèdre. On reste vraiment dans l’esprit XVIIe siècle. Notre volonté est de promouvoir la batellerie. »
Loire Évasion développe son offre de gîtes
Vincent Pocquereau, gérant de la société Loire Évasion, a mis son premier bateau gîte en location le 15 Juin 2020. Le Martin pêcheur (9 mètres de long sur 3,50 mètres de large) compte quatre couchages, un coin cuisine, une salle de bains et une terrasse. « C’est un format chambre d’hôtel. Le prochain sera plus grand », annonce Vincent Pocquereau. Il a construit ce gîte – avec hublot vue sur Loire – sur le modèle des toues cabanées.
Le succès des nuits insolites
« Ça fonctionne très bien. Les nuits insolites, les gens adorent ça. On loue quasiment tous les jours depuis mi-juin. On a beaucoup de Français. Notre plus grosse clientèle, ce sont les Nantais et les Bretons. Par contre, ce sont des séjours très courts, souvent d’une seule nuit.
Le balbuzard devrait être prêt pour le printemps 2021. « Il fera 17 mètres sur 4,23 mètres, avec deux chambres, une pièce de vie et une terrasse flottante d’environ 15m. Il aura une capacité de huit personnes. » Comme Le Martin pêcheur, il devrait être amarré quai du Marronnier.
Un flot soutenu de touristes
Saumur. Les mois de Juin, Juillet et Août ont été très denses pour les deux entreprises saumuroises, Croisière Saumur Loire et Loire Évasion qui proposent des sorties sur la Loire.
Le club des hôteliers s’affirme
Fort de ses 32 professionnels, le Club hôtelier du Saumurois peaufine sa stratégie 2019 : s’intégrer davantage dans le paysage touristique de la région en cultivant son image.
Sur le site internet du Club hôtelier du Saumurois, le titre revendique « Saumur, LA destination du Val de Loire ». En dessous, une phrase explique : « Patrimoine, gastronomie et vignobles, troglodytes, équitation… Saumur et le Saumurois est la destination phare du Val de Loire. 32 hôtels du Saumurois se sont réunis pour vous présenter leur offre ». Reste à convaincre les touristes, ce à quoi s’activent les professionnels avec une énergie constante.
Jeudi 13 décembre en assemblée générale, les adhérents du club se sont penchés sur l’année écoulée. Très inégale selon les hôtels, au dire de leur président Claude Goaty : « 2018 a été une année difficile bercée par des incertitudes avec les grèves du printemps, l’annulation d’un concours équestre deux jours avant, le lancement de la saison retardé pas la coupe du monde de football et maintenant l’opération des gilets jaunes qui casse tous les achats et l’impulsion de partir en court séjour ».
“Jouer tous avec les mêmes règles et la même législation” Claude GOATY. Président du Club hôtelier du Saumurois.
Sur les données publiées par l’Observatoire de la CCI, il note les difficultés majeures de l’hôtellerie économique (-4 points du taux d’occupation) : « Quand une partie dévisse de 4%, la fin de l’hiver va être compliquée. 40% vit à découvert à partir de mars ». Il se désole pour « ces petits hôtels qui paient leurs taxes » et constate « tous les ans, une prolifération anarchique des lieux alternatifs », une concurrence déloyale, « parce qu’avec les taxes comme la taxe de séjour, les touristes contribuent à l’essor de la régions ».
A partir du 1er Janvier 2019, le taux sera de 3% du chiffre d’affaires plafonné à 2,30€ par chambre pour tout lieu non classé. C’est un premier pas même s’il y a encore à faire « c’est encore la jungle ». Chambres d’hôtes et gîtes enrichissent l’offre en Saumurois « mais l’idée est de jouer tous avec les mêmes règles et la même législations ».
Sinon 2018 a été pour les hôteliers, l’année « d’un gros travail sur le cœur de métier afin d’être plus performants dans la gestion humaine. Si les hôtels veulent résister, il faut être beaucoup plus performants, travailler son histoire, sa communication, les nouveaux outils ». Les professionnels se sont engagés dans une participation au Salon de Nantes en janvier : « pour travailler notre notoriété et en synergie avec les acteurs du tourisme local ».
Ce travail de promotion se poursuivra dans la capitale régionale « d’où provient une grande partie de notre clientèle ». Ainsi 15 professionnels se relaieront du 25 au 27 janvier pour valoriser leurs établissements et la richesse de l’offre d’hébergement en Saumurois.
Autre gros chantier mené à bien celui-ci : le club des hôteliers a participé avec les partenaires du tourisme local à l’élaboration d’un calendrier événementiel pour éviter des manifestations locales à la même date. Anjou Vélo vintage a ainsi été déplacé au début Juillet.
Enfin, une attente formulée par Claude GOATY : « sur 10 prospects, 7 veulent visiter le château de Saumur. Il y a là un très gros potentiel qu’on espère voir se développer » ; à la manière de l’abbaye de Fontevraud qui accueille régulièrement des séminaires. La formule château et centre d’affaires que veut mettre en place la Ville est perçue comme idéale par les hôteliers.
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